Vertigo Games, principalement connu pour Arizona Sunshine ( jeu autant salué par la critique que désapprouvé par ma personne) nous propose un remake en réalité virtuelle de The 7th Guest sorti en 1993. Notre hôte nous fera-t-il honneur ?
Remaker un vieux point & click en Full Motion Video, quelle drôle d’idée… Attendez, c’est pas si bête en fait !
Résoudre des puzzles, analyser son environnement, assister à une pièce de théâtre virtuelle… La VR est tout indiquée pour ça !
Ils étaient dix… enfin six.
À travers de nombreux flashback, vous allez tenter de résoudre un mystère AgathaChristiesque paranormal ! En effet, lors d’une petite sauterie au Manoir Stauf, les 6 convives présents se sont mystérieusement volatilisés, et fort est à parier que tout ça est un peu satanique sur les bords !
Désormais à l’abandon, c’est à vous qu’incombe d’explorer la lugubre demeure et d’en résoudre la multitude de puzzles afin de découvrir la vérité.
The 7th Guest VR est effroyablement classique. Tant par son histoire que par son gameplay : Un manoir hanté, une vingtaine de pièces à explorer contenant chacune plusieurs énigmes qui, une fois résolues, vous permettent d’accéder à d’autres pièces et de progresser dans l’histoire. Des puzzles intelligents, certes, souvent déjà vu et parfois un peu rageant mais très agréable à compléter. Le tout dans une ambiance réussie.
Vertigo Games ne réinvente pas la roue. Mais qu’est-ce qu’il la fait bien tourner ! C’est même ‘hachement bien huilé ! Faut dire que les bougres commencent à être rodés en VR !
Faites comme chez vous !
Ce qui fait le jeu, c’est clairement son Gamefeel, au top. C’est agréable de se déplacer, c’est satisfaisant d’interagir avec son environnement et de résoudre les énigmes, l’interactivité et la physique des objets sont présentes sans être handicapantes. Quelques imprécisions demeurent parfois, mais globalement, on est sur une expérience qui récompense constamment le joueur de… jouer. Et c’est bien plus important que ça en a l’air car, croyez-moi, après avoir passé 30 minutes sur un puzzle dont la logique vous échappe, vous serez bien heureux de le trouver agréable à manipuler !
Les énigmes sont variées et parfaitement adaptées à un environnement explorable à 360 dégrées. Certaines plus originales que d’autres, mais globalement, elles sont toutes mises en valeur par leur design.
Le tout enrobé dans une ambiance qui se veut bien plus mystique que réellement effrayante, vous serez plutôt serein à l’idée d’arpenter les couloirs de la résidence. Le jeu vous y incitera même, tant ce dernier est rempli de petits détails à découvrir.
Ronger par la moisissure et la poussière, votre lanterne vous permettra d’apercevoir dans son faisceau le passé des lieux (en bien meilleur état) ainsi que des secrets invisibles à l’œil nu ! Mécanique qui aurait pu s’avérer agaçante mais qui est utilisée avec parcimonie et efficacité.
Sur Meta Quest 2, sans être une claque graphique, le jeu est plutôt agréable à l’œil et il semble peu probable d’obtenir mieux sur ce support. Excepté tout de même certaines textures vraiment dégueulasses au point de ne pas pouvoir lire certains textes sur des objets décoratifs. Mais s’il y a un point auquel on pense obligatoirement quand on évoque The 7th Guest, c’est évidemment ses séquences filmés avec des comédiens ! Et ce remake VR ne fait pas exception en proposant des vidéos “volumétriques”, vous permettant ainsi de tourner autour des acteurs lors de leurs scènes ! Le charme est là même si l’on regrettera l’absence d’une VF audio et le temps de chargement de certaines séquences.
Un hôte de qualité !
Finalement, The 7th Guest VR est une excellente surprise, à tel point qu’il s’agit peut-être de l’un de mes jeux favoris en réalité virtuelle ! Il me semble même tout indiqué comme premier jeu pour découvrir le support.
A noter que le jeu propose de nombreuses options de confort pour les plus sensibles (Téléportation, vignette, rotation angulaire…)
Aussi classique que réussi, amateur de “Pointer-Cliquer” et de puzzles farfelus, n’hésitez pas à vous inviter à la fête !
J’ai galéré trois plombes avant de prêter attention au miroir…
Puis j’ai un peu craqué sur l’énigme des échecs :