La réalité virtuelle, ce rêve de gamer aussi vieux que le jeu vidéo lui-même : Voyager à travers des mondes imaginaires tangibles à l’aide d’un simple casque sur notre petite tête pleine de fantasmes, quelle magie !
La Magie du Vomi.
Quand on évoque la réalité virtuelle, nos première pensées se dirige généralement vers les films de science-fiction : Tron, eXistenZ, Matrix ou, pour les plus étrange d’entre vous, Le Cobaye. Mais les plus terre à terre auront vite fait de vous rappeler à la réalité véritable en vous balançant un Virtual Boy à la gueule !
Croyez moi, si vous aviez été dans la Matrice en 1995, c’est pas à coup de Kung-Fu que vous auriez mener la résistance, parce qu’avec son affichage bi-color noir et rouge, le casque de Nintendo, il te filais la nausée rien qu’à jouer aux échecs !
Aussi incroyable qu’on l’oublie trop souvent, 30 ans plus tard, on est capable de te mettre devant les yeux des écrans OLED miniaturisés dont t’aurais même pas pu imaginer la qualité face à ton vieux cathodique bavant de la PS2, persuadé “qu’on fera jamais mieux !”
Nous sommes en 2023 et la réalité virtuelle est bien là !
Bon, alors, c’est pas encore tout à fait comme on l’imaginait dans les années 80, mais ça progresse !
N’en déplaise à ses détracteurs, la réalité virtuelle ne file plus la gerbe depuis un bout de temps déjà. Certes, une acclimatation est nécessaire pour les nouveaux joueurs, le temps d’appréhender cette nouvelle manière de jouer et le déboussolement que cela pourrait créer chez les plus sensibles, mais en quelques sessions courtes, vous obtiendrez vos “VR Legs”, qui vous permettent de vivre de longues aventures à l’abri du monde réel. Et j’ai suffisamment vomi sur des banquettes arrières de voitures pour rassurez nos amis sujets au mal des transports.
La révolution à reculons.
Si la VR représente l’un des avenirs du jeu vidéo et une avancée majeur d’un point de vue technologique, en ce qui concerne les jeux eux-mêmes par contre… on a pas encore réinventé la roue !
-Oulah, où est ce qu’il va encore nous emmener…
Hé oui ! Il suffira de jouer à Half Life Alyx, pourtant considérer comme l’un des porte étendard de la technologie pour témoigner du peu d’intérêt que porte les spécialistes vidéoludique aux casques VR, criant au génie devant cette véritable vitrine technologique, tant sur le flattement de la rétine que sur sa gestion de la physique, certes, mais au gameplay de FPS mollasson figé dans l’ambre des années 2000. Il suffira de subir l’une de ses nombreuses phases de puzzles à base de “suit le fil jusqu’à l’interrupteur” pour comprendre que Valve ne sait pas trop quoi bouiner de la réalité virtuelle. On évoquera à peine les fusillades laborieuses au nombre “impressionnant” de 3 ennemis qui feraient passer le 1er Half-Life pour du Serious Sam.
En voilà qui a de quoi inquiéter ! Valve, studio roi de la pignole, aux fan boys aveugles depuis 20 ans, ne fait rien d’intéressant en VR !
Mais qui va pouvoir dans ce cas ?! Je vais épargner mes caractères en vous divulgachant qu’aucun gros studio qui s’est embarqué dans la VR n’a pris de véritable risques.
Cela s’explique par plusieurs facteurs : Déjà, la VR, faut s’avoir en faire ! Puis on sait très bien que ça reste un marché de niche, c’est pas encore très bankable ! Alors si en plus on propose un truc original qui prend des risques, c’est zéro bénéf’ assuré ! Résultat : les gros studios qui auraient les moyens de proposer de vrai AAA en réalité virtuelle pondent des aventures tout au plus sympathiques, ménageant le joueur en le laissant errer dans ce qu’il connait déjà en 2D, sans plus.
Star Wars : Tales from the galaxy’s edge par exemple, aurait pu être un jeu nous permettant de revivre les plus grand moments de la saga en VR, nous secouer à bord d’un X-Wing dans les tranchées de l’étoile noire, nous faire concourir à la course de pod ou bien nous opposer dans un duel à Dark Vador, des scènes déjà vu milles fois mais qui auraient pu prendre une autre dimensions en VR avec un gameplay intelligent et immersif !
Bon, bah en fait, c’est un fps, à la limite du rail-shooter avec quelques passages sympa. Pas désagréable du tout, hein ! Mais si je me suis lassé de Call Of Duty sur écran plat, c’est par pour vivre moins impressionnant à 360° degrés.
Le manque de prise de risque, c’est vraiment ce qui caractérise les grands studios. Preuve supplémentaire avec Ubisoft dont le premier gros jeu VR sera estampillé Assassin’s Creed, attendu comme une expérience vraiment réjouissante, espérons qu’il en soit ainsi.
Nous, on voulait juste regarder du porno !
-Du coup, la VR, tout le monde s’en tamponne, c’est ça ?
Finalement, la VR doit plus à l’industrie pornographique qu’aux gros studios de jeux. Et une fois que tout le monde s’est bien rincé l’œil, la deuxième impulsion viendra de la scène indépendante.
Côté jeu, tout est à réinventer : schéma de contrôle, habitude de jeu, mise en scène… Bon nombre des conventions 2D doivent être adaptés à la VR afin de proposer une expérience satisfaisante. Et qui de mieux pour prendre des risques expérimentaux que des développeurs qui n’ont rien à perdre !
-Mais c’est bien sûr ! Allez me chercher tout ces petits freaks dans leurs garages ! Ces gars qui ont des tas d’idées mais qui ne pourront jamais les appliqués autrement que maladroitement parce qu’ils ont R !
A l’instar d’un Frederic Raynal ou autre Jordan Mechner, le monde des développeurs indépendant pullule de geeks débordant d’idées géniales, fournissant les meilleurs expériences que j’ai vécu avec mon casque du futur sur la tête. Des gens qui ont tout à gagner à innover, et qui, un jour ou l’autre, se feront racheter par des multinationales aux airs de “On vous a toujours dis que la VR, c’était notre truc !”
Toutes ces personnes qui doivent fixer de nouveaux repères dans la tempêtes virtuelle dont la presse spécialisés et autres influenceurs n’ont visiblement pas connaissances, tant ils semblent croire que la VR se limite aux 10 mêmes jeux. Et peut-être aux 10 mêmes chèques.
Un bon moyen de se rendre compte de retour en arrière opéré, ce sont les portages de jeux “plats” en VR réalisés par des moddeurs. Des portages très réussis qui, âge des jeux obligent, tournent même sur les casques autonomes comme le Meta (Oculus) Quest 2, et quand vous jouez au Prey version 2006 ou à Return to Castle Wolfenstein (2003) en réalité virtuelle, vous comprenez à quelle point certains jeux récents sont à la ramasse, tant sur le plan technique que du gameplay. En fin de compte, ce qu’il faudrait à la VR pour innover, c’est peut-être Nintendo, encore un peu trop traumatisé de ses cauchemars en rouge et noir.
Quoi qu’il en soit, au rythme où vont les choses, la réalité virtuelle rattrapera vite son retard, en espérant qu’elle évite certaines erreurs passées de l’industrie !
Je termine cet article par une sélection de jeux VR sur Steam, c’est là où il y a le plus de choix mais c’est aussi la solution la plus couteuse puisqu’il faut un PC un petit peu au taquet, malgré la démocratisation et l’accessibilité toujours plus grande.
The Dark Method : Mon coup de cœur EVER, de l’action-aventure dans un monde où se côtoient Castlevania, Conan, Lovecraft & les films de la Hammer !
Surv1v3 : Un apocalypse zombie en monde ouvert digne de Romero, jouable à 4 !
Forewarned : Phasmophobia en égypte (jouable en écran plat également)
Bean Stalker : Jack et le harricot magique en coop.
Project Terminus : Un Survival Horror dans le métro Parisien.
Interkosmos : Coincé dans une capsule spatiale durant les 70’s, il va falloir éviter l’incident diplomatique.
Fast and Low : S.W.A.T 4 en VR.
Legendary Tales : Dark Souls en VR et en coop.
Sam & Dan Floaty Mates : C’est gratuit, en coop, et très rigolo !
Alien Dawn : Un monde ouvert développé par un gamin tout seul dans son coin. L’un des premiers jeu VR sous Unreal Engine 5, c’est autant bourré de défauts que de bonnes idées.
Agony VR : Une vision de l’enfer ultra trash, pas très intéressant à jouer mais bien plus original qu’Half Life sur le plan artistique.
Je suis mort devant la photo de Jeanne Mas. 🥽